BYOD : des gains de productivité et des problèmes de sécurité
Le BYOD « bring your own device » ou « apporter votre propre matériel » sur votre lieu de travail est une pratique qui s’est fortement développée depuis que les tablettes et les smartphones de dernière génération sont devenus nos joujoux favoris. Objet de nombreuses études, le BYOD est un phénomène qui ne fait que débuter et que l’entreprise doit prendre en compte si elle souhaite en tirer des gains de productivité et limiter les risques qu’il fait peser sur la sécurité de ses données.
Smartphones et tablettes
Selon une récente étude menée par Cisco auprès de 4 900 dirigeants de grandes entreprises dans neuf pays entre juin 2012 et mai 2013, les employés adeptes du BYOD utilisent en moyenne 1,7 appareil mobile sur leur lieu de travail. Le smartphone est l’équipement le plus souvent employé (81 %) devant la tablette (56 %) et l’ordinateur portable (37 %). A la question de savoir pourquoi ces personnes préfèrent travailler avec un équipement qu’elles ont elles-mêmes payé (950 $ en moyenne) et dont elles assument les frais de fonctionnement (logiciels, forfaits de communication…), plusieurs réponses sont avancées. D’abord elles considèrent qu’elles sont plus productives lorsqu’elles utilisent leur propre matériel. Ensuite elles souhaitent, grâce à un même outil, mener de front leurs activités professionnelles et personnelles. Enfin, elles font valoir qu’elles ont besoin de cet appareil pour travailler mais que leur entreprise ne leur fournit pas.
En termes de productivité, cette étude montre que le BYOD permet de dégager un gain net moyen de 37 minutes par semaine et par employé.
Un accompagnement nécessaire
Une autre étude publiée en juillet dernier par Detica, une filiale de l’industriel britannique BAE System, met, quant à elle, en évidence certains problèmes de sécurité que peut poser la pratique du BYOD si elle n’est pas encadrée par l’entreprise. Selon cette étude, 45 % des employés interrogés affirment utiliser régulièrement pour travailler au moins deux appareils de communication leur appartenant (smartphone, tablette ou ordinateur portable). 31 % de ces adeptes du BYOD précisent par ailleurs que leur entreprise n’a émis aucune consigne concernant cette pratique. Plus inquiétant, cette étude révèle que 43 % d’entre eux n’ont pas effectué de mise à jour des logiciels de sécurité de leurs appareils depuis plus de trois mois et que 10 % n’ont même jamais installé ce type de logiciel sur leur machine. Un risque que les entreprises doivent prendre au sérieux et qui doit les conduire à développer une politique d’accompagnement du BYOD (définition des usages, déploiement de logiciels de sécurité et d’accès cryptés…) ou à défaut à l’interdire.