Des nouvelles du projet Ara
C’est par un simple tweet que les responsables du projet Ara ont annoncé, il y a quelques jours, le report en 2016 du lancement du premier smartphone modulaire de Google. Quelques imprévus techniques en seraient la cause.
Présenté en public pour la première fois en juin dernier, Ara est un smartphone dit « modulaire ». Concrètement, l’appareil se compose d’un châssis sur lequel l’utilisateur vient « clipser » les composants qu’il choisit d’intégrer à son smartphone. Chacun ayant ainsi le loisir de créer l’appareil dont il a réellement besoin.
Une infinité de possibilités
Cette modularité permet de choisir des modules classiques comme l’écran, le processeur, l’appareil photo numérique ou encore la mémoire. Elle offre également la possibilité de spécialiser son smartphone en le dotant, par exemple, d’une paire de haut-parleurs, d’un capteur photographique pourvu d’un objectif de grande qualité ou d’un module professionnel spécifique (thermomètre électronique, outil de mesure laser…). Un choix qui pourra être très large dans la mesure où la fabrication des composants ne sera pas uniquement assurée par Google et ses principaux partenaires industriels, mais par toute entreprise souhaitant participer au projet à l’instar des applis sur le magasin Play.
Modulable et évolutif
Concevoir son smartphone en choisissant ses composants permet à son utilisateur, professionnel comme particulier, de mieux maîtriser son budget. Cette souplesse offre également l’intérêt de pouvoir « réparer » l’appareil sans devoir l’immobiliser (il suffit, en théorie, de changer le module défectueux), mais surtout de le faire évoluer en fonction des avancées technologiques. Des possibilités qui pourraient séduire les entreprises devant gérer un parc de smartphones.
Oui, mais
En théorie, le projet Ara est très séduisant. Toutefois, pour s’imposer, notamment auprès des professionnels, il devra faire ses preuves en termes de fiabilité. Or, dans la mesure où les composants seront fabriqués par différents producteurs, l’inquiétude demeure. Autre zone d’ombre : la mobilisation desdits producteurs sans laquelle seuls des composants de base seront proposés, réduisant ainsi la possibilité de satisfaire les entreprises ayant besoin de smartphones offrant des fonctionnalités métiers. Quant au prix de l’appareil, il dépendra du nombre et de la nature des modules qui l’équiperont.