Facebook tente de préserver l’image de ses annonceurs

Le réseau social se dote d’outils pour éviter que ses annonceurs voient leurs publicités associées à des contenus violents ou pornographiques.

Facebook, le réseau social le plus populaire de la planète, vient d’annoncer la mise en place d’un système de filtre visant à faire disparaître les publicités des pages offrant des contenus violents ou à caractère sexuel. Effective depuis lundi dernier, cette nouvelle règle tend à rassurer les annonceurs du réseau social qui ne goûtaient guère le fait de voir leurs marques ou le nom de leur entreprise associés à des images pornographiques ou à des propos justifiant notamment les violences faites aux femmes.

L’appel au boycott des WAM

Même si le communiqué de Facebook n’y fait pas référence, la mise en place de cette règle fait écho à l’action menée par le WAM (Women Action & the Media) en mai 2013. Ce groupe de défense des droits des femmes, après avoir, en vain, alerté les responsables de Facebook sur les contenus violents et haineux tenus à l’encontre des femmes sur leur réseau, avait lancé une action mobilisant ses nombreux adhérents. Ces derniers étaient invités à adresser un tweet aux entreprises dont les publicités étaient associées à ces pages litigieuses pour les inciter à suspendre leur campagne de communication jusqu’à ce que Facebook résolve le problème. Une invitation à laquelle Nissan et Zipcar, la filiale d’Avis, avaient positivement répondu. Une action très médiatisée des WAM, qui a sans doute pesé dans la mise en place de la nouvelle politique de filtrage de Facebook.

Pour le moment le filtrage est réalisé manuellement mais à terme, il devrait être automatisé. Une automatisation qui, d’ailleurs, pose la question des critères que Facebook retiendra pour assurer sa mise en oeuvre.

Article du 03/07/2013 - © Copyright Les Echos Publishing - 2013