Les artisans restent peu investis dans le digital

Moins équipés que les autres TPE, les artisans se sentent peu concernés par les avantages qu’offre le digital.

Réalisée par Opinionway pour le compte de l’assureur +Simple, une récente étude nous permet de mesurer l’intérêt que les artisans portent aux nouvelles technologies. En termes d’équipement, tout d’abord, il apparaît que seuls 70 % d’entre eux (contre 84 % des autres TPE) disposent d’un ordinateur, d’un smartphone ou d’une tablette. Côté logiciel, 41 % des artisans interrogés déclarent utiliser un logiciel bureautique, de gestion ou spécifique métier, contre 65 % des autres dirigeants de TPE.

Une importance relative

Les artisans estiment que, pour les TPE en général, le recours aux outils digitaux permet d’améliorer la gestion de l’entreprise (42 %), de toucher de nouveaux clients (33 %) et/ou de les fidéliser (31 %). Pour autant, lorsqu’on les interroge sur l’importance de ces outils dans leur propre activité, ils sont 48 % à les considérer comme peu ou pas stratégiques (contre 36 % des dirigeants d’autres TPE). 44 % d’entre eux estiment néanmoins qu’un site Internet est utile à une entreprise comme la leur. 34 % pensent la même chose d’une page Facebook. À la question « quels outils digitaux utilisez-vous dans votre entreprise ? », 27 % des artisans répondent un site Internet, 25 % une page Facebook, 12 % un site marchand, 10 % un compte Google+/YouTube et 9 % un blog.

Des outils jugés peu adaptés

59 % des artisans interrogés considèrent que les innovations digitales actuelles n’ont qu’un impact faible ou nul sur leur métier (contre 45 % des dirigeants des autres TPE). Par ailleurs, ils sont 30 % à considérer que l’offre d’outils digitaux destinée aux petites entreprises est insuffisante. Enfin, lorsqu’on leur demande d’imaginer quels profits ils tireront pour leur entreprise des outils digitaux, dans les 5 années à venir, 64 % répondent des échanges facilités, 49 % une amélioration de la relation client et 45 % une augmentation de la productivité.

Article du 29/06/2016 - © Copyright Les Echos Publishing - 2016