Téléphonie mobile : il reste encore quelques zones blanches en France

Plus de 300 petites communes françaises ne sont toujours pas couvertes par un réseau de téléphonie mobile.

Lancé en 2003, le programme « zones blanches centres-bourgs », basé sur un partenariat entre l’État, les collectivités territoriales et les opérateurs téléphoniques, devait permettre à plus de 3 800 villages et petites communes rurales dites en zone blanche de bénéficier, au plus tard le 31 décembre 2016, d’une couverture de téléphonie mobile. Or, à en croire la dernière mise à jour de « l’Observatoire des déploiements mobiles en zones peu denses » mis en place en 2016 par l’Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep), le contrat n’est pas tout à fait rempli. Ainsi, 8 % des centres-bourgs concernés, soit un peu plus de 300 petites communes, ne disposent toujours pas d’une couverture téléphonique minimale, c’est-à-dire permettant à ses habitants de tenir une conversation ou de recevoir et d’envoyer un SMS.

Le manque de pylônes

Selon l’Arcep « l’immense majorité des centres-bourgs restants attendent la construction, par les pouvoirs publics, d’un pylône pour être couverts ». Les défauts de couverture imputables à un retard de mise en place d’un équipement par un opérateur téléphonique concerneraient, quant à eux, seulement 4 centres-bourgs. En termes de répartition géographique, il existe des centres-bourgs non couverts un peu partout en France. Parmi les départements les plus concernés, se trouvent l’Yonne, l’Aude ou encore l’Eure qui abritent chacun de 15 à 30 petites communes encore en zone blanche.

Le haut débit

Quant à la couverture haut débit (3G) de ces centres-bourgs, elle est actuellement assurée à 75 %. Les zones rurales des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées étant celles au sein desquelles il existe la plus forte concentration de centres-bourgs non encore couverts. Pour mémoire, il y a à peine un an, le taux de couverture 3G de ces « zones peu denses » n’était que de 51 %. De réels progrès ont donc été faits. En principe, si les pouvoirs publics et les opérateurs parviennent à respecter leurs engagements, le 30 juin prochain, ces zones devraient être totalement couvertes en 3G. À suivre.

Article du 03/03/2017 - © Copyright Les Echos Publishing - 2017