Faux supports techniques : gare aux escroqueries !

Les malwares diffusant des fausses alertes sur les ordinateurs sont de plus en plus utilisés par les hackers.

À en croire l’éditeur de logiciels de sécurité Eset, la France est devenue le terrain de jeu des pirates informatiques spécialisés dans la diffusion de « FakeAlert ». Ainsi, sur la période du 5 septembre au 5 octobre 2016, ces malwares auraient représenté pas moins de 25 % de l’ensemble des logiciels malveillants détectés par l’éditeur. L’Hexagone serait ainsi le pays le plus affecté par ce type de malware.

Des « FakeAlert » ?

Derrière cette appellation se cache une famille de logiciels malveillants ou de pages web diffusant des messages destinés à inquiéter l’utilisateur et à l’inciter à contacter un support technique qui viendra l’aider ou à télécharger un logiciel censé rétablir la situation. Le plus souvent, ces messages signalent un dysfonctionnement technique (lenteur de la machine, encombrement du disque dur, instabilité du système d’exploitation pouvant conduire à la perte de données…) ou la présence de malwares mettant en danger la machine et les fichiers qu’elle contient. Généralement, ces messages prennent la forme d’une petite fenêtre qui s’invite à l’écran. Pour qu’ils soient pris en considération, les pirates qui les conçoivent n’hésitent pas à utiliser les logos de grands éditeurs de systèmes d’exploitation (Microsoft, Linux…) ou de solutions anti-virus.

Bien entendu, il s’agit d’une tentative d’escroquerie. La machine prétendument infectée ou défectueuse fonctionne très bien. Quant aux numéros de téléphone proposés sur le message d’alerte, ils sont surtaxés et ne débouchent pas sur un véritable service support. Enfin, les logiciels téléchargeables (et vendus, le plus souvent) censés réparer l’ordinateur, au mieux ne réparent rien et au pire sont porteurs d’un véritable virus. Bref, ne pas donner suite à ce type de message d’alerte est un principe absolu. En outre, pour éviter de voir sa machine contaminée par les « FakeAlerts », il convient, rappelons-le, de mettre à jour son système d’exploitation et d’utiliser une solution anti-malware, elle-même régulièrement mise à jour.

Article du 11/10/2016 - © Copyright Les Echos Publishing - 2016